Vous voilà au XXIIème siècle, siècle de toutes les technologies, avec des voitures volantes et nos nouveaux amis, les petits hommes verts... Avouez que vous auriez aimé ça. Enfin, ce qui est essentiel est que nos chers amis les Mayas se soient trompés et que la vie nous sourit… A part bien sûr pour les morts naturelles et quelques personnes ex sangsues, peut-être. Car oui, vous n'avez pas connu la fin du monde, mais nous non plus. Et maintenant vous vous demandez de qui je parle avec mon « nous », je suppose ? Et bien, je fais référence aux êtres de la nuit, à nous, les vampires.

Il est vrai que nous sommes arrivés cette année-là, à la place de la fin du monde. Etait-ce un signe ? Enfin, quelques-uns de notre espèce ont eu une soudaine illumination qui les poussa à faire leur coming out, sans demander une quelconque autorisation, soit dit en passant. Leur réflexion n'était pas vraiment poussée alors, mais le fait que les adolescents étaient en véritable émoi devant toutes les œuvres traitant de vampires et que d'autres, fanatiques, attendaient une mort certaine, les fit minimiser le possible choc du grand public. Après tout, ils n'étaient que des vampires à gueules d'ange et au sex appeal exacerbé. Ainsi, nos chers amis envahirent les chaînes de télévisions, où on les prit tout d'abord pour des illuminés qui attendaient qu'on les conduise gentiment dans une de ces nombreuses maisons remplis de pièces aux murs blancs. Cependant, au fur et à mesure des charmantes démonstrations dont ils faisaient preuves sur le petit écran, avec de nombreux artifices et toujours de charmants minois – car il s'agissait des élites de de cette génération vampirique, élite pour les soirées j’entends bien, ceux que toute vampire ou tout vampire voulait à son bras.... Enfin, à forces d'artifices et de déhanchements ravageurs, le public commença à croire ce qu'il voyait et il le pouvait, puisque nous existons bel et bien, et ce depuis des siècles et même, peut-être, depuis la naissance de l'humanité. Suite ...